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Les dix sources d'archives indispensables pour votre généalogie. (première partie)

Dernière mise à jour : 2 déc. 2023

On pense à tort que les recherches généalogiques ne se bornent qu'à trouver les actes d'état civil de nos aïeux. Pourtant, les archives sont riches de renseignements qui pourront vous aider à avancer, à grappiller quelques détails qui vont pouvoir débloquer une situation, à développer une branche depuis longtemps laisser à l'abandon.

Voici une liste de sources qu'il est bon de chercher.


  1. Les actes d'état civil que vous connaissez bien sûr. BMS (baptême, mariage, sépulture) avant la révolution et NMD (naissance, mariage, décès) après la révolution. Tout commença avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, signée par le roi François 1er, rendant obligatoire la tenue de registre de baptême et de sépulture, par les paroisses.

Extrait de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts pour la tenue de registres des naissances, mariages, décès.
Extrait de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts

(Source: Ordonnances royaulx sur le faict de la justice et abbréviation des procès par tout le royaulme de France... publiées en la court de parlement à Paris, le sixiesme jour du moys de septembre l'an mil cinq cens XXXIX. Auteur : François Ier (1494-1547 ; roi de France). BNF Gallica)


Que trouver dans ces actes? Tout plein de renseignements, pardi! Les date et lieu de l'évènement, avec un peu de chance l'adresse exacte s'il n'a pas eu lieu dans un hôpital. Les âges, les noms des parents, des conjoints (et leurs dates), leur profession, leur adresse, le noms des témoins, ceux des parrains et marraines. Bref, beaucoup de choses utiles pour mener votre enquête généalogique.

Où les trouver? Bien souvent en ligne, sur les sites des archives départementales, ou communales s'il s'agit d'une grande ville. Si les actes ne sont pas encore numérisés, adressez-vous directement à la mairie concernée.

N'oubliez pas que cette demande est gratuite pour les communes de France, si on vous demande une contrepartie, notamment sur le net, vous n'êtes pas sur le bon site!

Veuillez également faire attention au délai de communicabilité de l'acte. Trop récent, on ne vous délivra pas l'acte en question.


Dans les archives de l'état civil, vous trouverez les tables décennales qui sont simplement des listes de noms et par ordre alphabétique de tous les évènements (NMD) de la commune sur une période de 10 ans. Ces tables peuvent quelques fois être les seuls documents numérisés et vous donneront la date de naissance, de baptême ou de décès de la personne recherchée, mais rien d'autre. Quelques fois, elles seront comme un sommaire du registre, et vous donneront la page, ou plutôt le numéro de l'acte en question que vous pourrez aller chercher dans le registre, et vous feront gagner un temps précieux.


2. Les recensements de population que j'ai trop souvent omis d'utiliser et qui m'ont malgré tout sauver plus d'une fois.

Ils listent les habitants d'une ville, par rue ou par hameau, en y indiquant leur noms, âges, lieu de naissance, filiation, profession et adresse bien sûr.


Page de recensement de Bougival
Recensement de Bougival











(Source: recensement de Bougival, Yvelines)


Le recensement de population a été instauré après la révolution, plus précisément par la loi du 22 juillet 1791. Même si quelques ébauches de recensement ont été établies bien avant sous forme d'enquêtes financières, économiques et sociales.

Il évolua avec la loi du 10 vendémiaire de l'an IV, pour qu'il soit tenu en trois exemplaires destinés à la commune, au chef lieu de canton et au département.

"On trouve des listes nominatives de dénombrement sous l'Ancien Régime, mais l'organisation véritable des recensements généraux s'est faite à partir de 1836 tous les cinq ans, à l'exception de celui de 1871 reporté l'année suivante pour cause d'occupation d'une partie du territoire par l'armée prussienne, et ceux de 1916 et 1941 annulés pour cause de guerre." (Source: Francearchives).

Les recensements généraux furent conduits en 1801, 1806, 1811, 1821, 1826, 1831, 1836, 1841, 1846, 1851, 1856, 1861, 1866, 1872 (retard d'un an dû à la guerre), 1876, 1881, 1886, 1891, 1896, 1901, 1906, 1911, (pas de recensement en 1916 en raison de la guerre), 1921, 1926, 1931, 1936, 1946 (pas de recensement en 1941 en raison de la guerre), 1954, 1962, 1968, 1975, 1982, 1990 et 1999 (recensement initialement prévu pour 1997 mais reporté pour raisons budgétaires).

Je me souviens bien de celui de 1999 car j'étais agent recenseur. Je faisais du porte à porte dans mon village, pour distribuer les questionnaires. Je n'ai jamais autant pris de petits-dej ou de thés que ces matins-là, accueillie à bras ouverts par les anciens pour qui j'étais sûrement leur seule visite de la journée. Je garde un souvenir incroyable de l'accueil reçu, de la gentillesse et du partage d'histoires et de tranches de vie.

Vous les trouverez aux archives départementales. Bien sûr, toujours en respectant le délai de communicabilité, vous pourrez en trouver sous forme dématérialisée en salle de lecture. Selon les communes, les recensements seront consultables jusqu'en 1975, mais plus souvent jusqu'en 1968.


3. Les listes électorales indiquent, pour chaque électeur, leurs nom, prénoms, date et lieu de naissance, profession et domicile. Les femmes n’y figurent pas avant la fin de la Seconde guerre mondiale puisque le droit de vote leur est accordé par une ordonnance du 21 avril 1944.

Conformément au décret 2018-1117 du 10 décembre 2018, les listes électorales jusqu'en 1959 sont désormais consultables en ligne sur les sites des archives départementales.

"Les premières listes électorales apparaissent lors de la Révolution française. Dans cette première version, tout citoyen majeur peut élire et être éligible, sous réserve de s’engager politiquement (prêter le serment de fidélité à la Constitution et s’inscrire à la garde nationale) et de payer des impôts. On trouve dans ces premiers documents les nom, prénoms, profession, lieu du domicile politique ainsi que les arrondissements où sont payées les contributions.

En 1817, il faut avoir 30 ans et payer au moins 300 francs d’impôt pour accéder à la qualité d’électeur. Le vote, censitaire, est ainsi réservé aux classes les plus aisées. On trouve sur ces listes les mêmes renseignements que précédemment.

Un décret du 5 mars 1848 crée le suffrage universel direct. À partir de 21 ans, tous les citoyens masculins peuvent voter sans condition de ressources et, à 25 ans, ils peuvent prétendre à l’éligibilité.

Le 2 février 1852, un nouveau décret fixe les éléments à faire figurer sur les listes électorales : nom, prénoms, surnom, adresse, profession et (nouveauté) date et lieu de naissance. Ce sont ces deux dernières indications qui intéressent tout particulièrement les généalogistes.

Les dernières grandes mesures législatives concernent principalement le profil des citoyens : au lendemain de la guerre de 1870 (le 8 février 1871), les militaires professionnels perdent le droit de vote. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, qu’ils le recouvrent. Un an plus tôt, les femmes l’obtiennent également, au terme de longues années de luttes. Enfin, le 5 juillet 1974, la majorité politique passe à 18 ans."(Source: AD62)


4. Le recensement et recrutement militaire font partie des archives du service militaire et peuvent vous apporter grand nombre de renseignements. Vous y trouverez notamment les fiches matricules militaires (dont vous trouverez un article sur le blog), formant un registre militaire regroupant tous les conscrits dès leur vingtième année. Les documents, organisés sous forme de fiche nominative, se présentent comme des récapitulatifs de carrière et contiennent de nombreuses informations personnelles comme la description physique et le degré d'instruction du conscrit ainsi que ses adresses successives à partir de 1878. (Source: francearchives).

Vous y trouverez également les listes départementales du contingent, établies avant la réunion du conseil de révision qui juge l’aptitude de l'éventuel conscrit à effectuer son service militaire. Y sont inscrites les noms et prénoms des appelés, leurs date et lieu de naissance ainsi que leurs filiation, profession et caractéristiques physiques.

Il y aussi les délibérations et procès-verbaux des conseils de révision qui indiquent les noms et prénoms des jeunes gens, et, s'il y a lieu, la raison de l’exemption qui les dispense du service militaire.


5. Les archives de l'inscription maritime, idéales pour vos recherches sur un ancêtre ayant fait partie de la Marine nationale française. Je vous mets en lien ici les recherches de R. FOLLIN à ce sujet.

Si vous avez des recherches à faire de ce côté-là, n'hésitez pas à prendre contact avec les archives de Cherbourg au SHD (Service Historique de le Défense), Toulon et Brest.


Sur le site du SHD, vous aurez les fonds suivants :

  • Archives du commandement de la Marine à Cherbourg, des débuts du port militaire sous Louis XVI jusqu’à 1947 (série A) ;

  • Archives des équipages et des bâtiments : rôles d’équipage ; journaux de bord et de navigation, rapports de fin de commandement (série C) ;

  • papiers de l’arsenal maritime et des chantiers navals militaires de Cherbourg, plans et dossiers de bâtiments militaires à voiles et à vapeur construits à Cherbourg, XVIIIe-XXe siècles (série G) ;

  • papiers de la direction des travaux hydrauliques de Cherbourg, milliers de plans immobiliers des digues de la rade, de l’arsenal, du port de Cherbourg, des fortifications, casernes, bureaux, sémaphores, etc., de la Marine nationale au sein de tout l’arrondissement maritime, 18ème-20ème siècles (série K) ;

  • Fonds du Génie : plans d’édifices militaires relevant du Génie en Normandie, XIXe siècle ;

  • Fonds des divers quartiers maritimes de l’arrondissement maritime de Cherbourg : matricules des gens de mer, matricules des bâtiments civils, rôles d’armement et désarmement des bateaux de pêche, commerce, plaisance, XVIIIe-XXe siècles (série P) ;

  • Fonds Amiot : fonds privés de plusieurs sociétés de construction aéronautique ou navale, civile ou militaire, fondées par Amiot, industriel cherbourgeois (1916-1987) ;

  • Série continue, en perpétuel accroissement : versements de la préfecture maritime et de toutes les unités de la Marine nationale implantées dans l’arrondissement maritime (depuis 1945).


Retrouvez les cinq autres sources à ne pas manquer dans la seconde partie!


Bonnes recherches à vous.



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